5h00 du matin , je n’ai pas dormi de la nuit….Cela faisait longtemps que je n’avais pas été excité comme ça avant d’aller a la pêche….Je bois mon dixième café et je rêves …je rêves de poisson géants…
Il est temps de partir….mais ni les panthères de la Grande Nive ni les Dragons des étangs Landais ne me verront aujourd’hui….non aujourd’hui je largue les amarres…laisse femme et enfants au port…aujourd’hui Laka prend la mer pour s’attaquer au thons et bonites au large de la côte Basque….tatatannnnn…..
Je connais bien l’océan pour avoir eu la chance d’avoir pendant des années des bateaux avec mon père…mais cela remonte aujourd’hui a longtemps et c’est des souvenirs et rempli de nostalgie que je repasse plus de 20 ans après la passe de l’Adour.
Le regard se pose sur l’horizon….le temps s’arrête un instant.
Depuis 2 ans je me suis mis dans la tête de sortir une bonite ou un petit thon a la mouche….Cela doit être largement possible quand les poissons sont en chasse sur les banc d’anchois mais je m’étais vraiment pas assez bien équipé pour affronter ces poissons…Ma 9 pied soie de 9 pour le brochet ferait largement l’affaire pour une bonite mais quand tu vois 300 mètres de fil se dévider en quelques secondes tu te dis qu’il va falloir investir dans du matos car là j’étais vraiment petit ….
Et puis pour être franc , on s’est pas trop attardé sur les bonites….Au loin la mer bouillonne…Le thon est entrain de tourner pour encercler et créer des énormes bancs d’anchois….Le spectacle est magnifique…Des centaines de thons se mettent a sauter tout autour de nous…les anchois courent sur l’eau….les peita traînent dans le sillage du bateau…
J’ai un peu de mal a me concentrer sur la pêche tellement ce beau….je strippe mon peita et le premier départ dans les doigts me rappelle vite a l’ordre….Attention ici je suis pas sur les Nives …là je suis en mer et le poisson qui vient de taper dans ma « mouche » est un athlète…une fusée….une torpille…j’ai déjà mal au bras….
Le premier rush est terrible….le moulinet chante et même le frein serré au max le poisson vide 300 mètres de fil en quelques secondes….Il faut pomper et reprendre du fil mais déjà les bras tétanisent…Vraiment pas habitué a livrer de tel combat… Le poisson plonge sous le bateau pour finir par remonter en flèche…Les minutes passent…le poisson apparait dans de magnifiques couleurs…
Je tremble..je crie…comme le vent je suis a l’Ouest….Bien sûr certains en font tout les week end des plus grands , des plus gros mais moi c’est mon premier et celui je suis pas prêt de l’oublier….Juste le temps de faire 2/3 tof et il fut déjà le laisser repartir.La pêche du thon rouge est très strict.La pêche est ouverte seulement en No Kill et il faut une bague pour en garder un maillé.. Il faut des autorisations et des licences pour pouvoir le traquer r .J’ai la chance de pouvoir monter sur des bateaux qui ont toutes les autorisations même s’il a fallut me déclarer en amont .Et vu le nombres de fois que tu croises les affaires maritimes, il vaut mieux pas déconner.
Ce magnifique spectacle durera plus de 3 heures….Difficile de vous raconter tout ce qui me passe par la tête depuis…Je remercie mes amis de m’avoir fait découvrir ces nouvelles sensations et dire que j’ai terriblement accroché est encore trop faible…j’ai pris une claque …une grosse claque….
Direction Arrossa pour la fin de semaine….j’irais mettre quelques dérives en Noyée sur le No Kill pour me faire une petite idée…Je sais qu’il y a énormément d’arc depuis la crue mais je n’ai que très peu de retour de pêcheurs depuis la crue..Ce sera l’occasion de faire le tour du bassin des Nives.
Laka
Bonjour Jojo, c’est gentil de se souvenir de tout ça, c’était il y a plus de dix ans aujourd’hui!
Je suis reparti en Angola l’été dernier et continue à pêcher en mer avec passion, évidemment 🙂
Bravo Cédric
Trop bien cette aventure c’est vraiment super
A+
Olivier
Salut laka ton récit ma motivé suis parti ce matin en bateau histoire de vérifier tes dires sur le thon résultat un beau_ capot pas grave ceci dit première fois en mer pour moi et je te rejoins c du bonheur en barre continue tes nouvelles ca fait du bien.
Fred
Joli récit, une joie qui transpire à travers les lignes 🙂
Jolis poissons!
oui je l’ai vu hier
bon ben te restes plus qu’à investir dans une canne pour soie de 15 et un gros gros moulin…..tes exploits ont même donné envie à ma femme de repêcher !
L’histoire se répète, ton aventure me rappelle les fabuleuses histoires de Nico P., l’un des membres fondateurs de Gobages, qui après nous avoir ravi de ses récits sur les Nives et les Gaves, nous avait fait rêver en relatant ses exploits le long des côtes angolaises.
Au fait, quelqu’un a de ses nouvelles ?